PROJET D'AMÉNAGEMENT D'UN PORT À SEC AU PORT DE LA TESTE
La volonté de
construire un port à sec sur le bassin d’Arcachon est le fruit d’une réflexion
issue du schéma de mise en valeur de la mer (SMVM) de 2004, associe à la
conjoncture en 2017 d’un appel à projet pour la création d’un pôle nautique sur
le domaine public maritime (DPM) à La Teste de Buch, sur un terrain
historiquement dédié au nautisme mais dont les installations étaient devenues
obsolètes de par leur vétuste et la pollution générée au fil des années, par
l’absence ou le non-respect de normes.
Le succès d’une
expérimentation menée depuis 2023, sur le même site, avec une quarantaine de
navires posés sur bers et mis à l’eau par une cale permet de conduire
sereinement l’activité et de pouvoir envisager la montée en capacite au vu de
l’intérêt porté par des plaisanciers en mal de place.
Le site se trouve
au Nord de la commune de La Teste de Buch en limite sud avec la commune
d’Arcachon. Il est situé sur l’emprise du domaine portuaire du Port de la Teste
centre (au Nord) dans un secteur dédié aux activités nautiques de la zone des
Pres sales (parfois aussi dénommé ≪ Lapin Blanc ≫). Il est implanté en continuité du nouveau pôle nautique
installé depuis 2023.
Il s’agit
actuellement d’une plateforme artificialisée, en friche, ayant accueillis
d’anciennes activités nautiques (hivernage, réparation, entretien de bateaux).
Hormis cette partie strictement terrestre (parcelles FG 226p et FG 131p) en
contact avec le bassin, le projet comprendra également la réalisation d’un quai
de mise à l’eau avec pontons d’attente sur le domaine public maritime.
La superficie
générale du projet sera de l’ordre de 9290 m2 sur l’espace terrestre et environ
1000 m2 sur l’espace maritime.
Présentation du
projet
Le projet consiste
en la création d’un port à sec pouvant accueillir entre 357 et 363 bateaux
d’une longueur inférieur à 8 m et de poids inférieur à 2.5 tonnes.
La mise à l’eau se
fera directement depuis les racks jusqu’au quai de mise à l’eau avec un engin
de manutention pouvant charger les bateaux jusqu’à une hauteur de près de 6 m
et mettre à l’eau jusqu’à une dénivelé de 6.50 m. Le quai de mise à l’eau est
dimensionné pour l’usage de 2 engins simultanés lors de la montée en puissance
du site et notamment sur la période estivale.
Le dragage d’une
zone maritime d’environ 4000 m2 sera réalisé à une profondeur altimétrique de
– 1.80 NGF, représentant
environ 3900 m3 de sédiments marin qui seront évacués en centres agréés.
La construction
d’un quai de déchargement sera réalisée en palplanches ancrées en tête de 8.00
m de large, mais d’environ 60 m de développée totale y compris la zone
d’approche et les quais latéraux de raccordement aux ouvrages existants.
84 m de ponton
seront mis en œuvre de part et autre du quai de mise à l’eau pour amarrer les
navires en attentes de leurs usagers.
L’aménagement de la
zone technique, d’une surface de l’ordre de 7300 m2, a pris en compte la
présence de remblais de mauvaise qualité au droit du site. Le projet prévoit
son hermétisation par recouvrement imperméable, qui constitue une solution de
réhabilitation courante en matière de gestion de sites pollues, et compatible
avec l’usage industriel et technique de la zone.
Les eaux de pluie
seront canalisées, décantées et stockées avant d’être rejetées à débit régulé
dans le bassin. Une partie de ces eaux, préalablement traitées, servira à
alimenter au rinçage sommaire des bateaux à leur sortie de l’eau. Ces eaux
seront ensuite récupérées, traitées avant d’être rejetées.
Afin de limiter le
volume de terrassements dans les remblais impactes, la structure sera aménagée
à une cote comprise entre 4,94 et 5,10 m NGF, légèrement en remblais par
rapport au niveau actuel, et au-delà de la cote de submersion du PPRSM. La zone
terminale Est au niveau du quai présentera une cote a 3,94 m NGF.
Les racks, sur 3
niveaux, seront posés sur deux poutres bétons distantes de 3,42 m, soit 706 ml
longueurs cumulées. Elles seront posées sur un système de fondations profondes
de type pieux forés à la tarière.
A l’arrière du quai
sera aménagée une zone de rinçage, d’une superficie de 91 m2, ceci afin
d’évacuer l’eau salée et d’éventuelles saletés voire coquillages colles à la
coque, dès la sortie de l’eau du bateau.
Pour des raisons de
sécurité, l’accès aux navires par les usagers se fera par deux chemins
végétalisés, extérieurs à la zone de stockage des navires de part et d’autre de
la clôture, représentant une longueur totale de l’ordre de 245 m.
Les espaces verts
périphériques aux zones de cheminements seront localement conserves en présence
d’espèces caractéristiques du bassin ou présentant une valeur patrimoniale écologique
tandis que les espaces dégradés seront traites et revalorises avec des plantations
d’essences arbores et arbustives autochtones. Ces espaces verts seront
notamment traites dans le cadre de l’insertion paysagère du projet.
