La ZAC du Quartier de la Mairie a l’ambition de recycler une friche industrielle enclavée et imperméabilisée de 5,5 hectares en un quartier de centre-ville animé et agréable. L’objectif est de renforcer l’identification et l’attractivité du centre-ville, de créer une vie de quartier grâce à une échelle résidentielle, des équipements de proximité, des espaces commerçants et des espaces verts fédérateurs. Ce nouveau quartier de la Mairie porte l’ambition créer un centre-ville résilient répondant aux enjeux actuels du territoire et d’anticiper les besoins futurs.

 

Le projet urbain s’inscrit dans une volonté d’améliorer les liaisons avec les quartiers environnants améliorer les parcours et restaurer une porosité piétonne. La présence de transports majeurs, RER B et à terme le Grand Paris Express, aux deux extrémités du quartier renforce l’enjeu permettre des cheminements fluides avec des espaces publics généreux simplifiant les itinéraires de rabattement.

 

Ancré dans la géographie et la topographie des lieux, en prise directe avec les axes structurants, le projet prévoit la création de nouvelles circulations : le prolongement de la rue Lacazette à travers le quartier reliant la rue Gabriel Péri à l’avenue Victor Hugo en face de la gare RER et des rues transversales à caractère résidentiel. Ce nouveau maillage permet de créer la porosité inexistante à ce jour. L’ambition est de transformer cet espace clos et coupé du public, en un quartier vivant, animé et intégré au reste de la ville. C’est pourquoi l’homogénéité des hauteurs, des matériaux, la préservation et la mise en valeur du patrimoine existant ainsi que la restauration des continuités écologiques sont des axes majeurs du projet.           

 

Offrant une perception du centre-ville de la Courneuve depuis les axes de transport, une attention particulière sera portée à l’identité architecturale de cet ensemble. Ainsi, les bâtiments devront exprimer une certaine minéralité, proposant des matériaux nobles, pérennes et à faible empreinte écologique. Le projet urbain identifie cinq catégories d’espaces dans le nouveau quartier : la ville résidentielle, la ville active avec des rez-de-chaussée occupés par une diversité de fonctions au service des usagers du quartier (équipements, activités, commerce, etc.), les cœurs d’îlots, un mail paysager et la proue Sud. La partie Sud du quartier devra jouer un effet signal au sortir de la gare RER, en prenant de la hauteur et en montrant une accroche architecturale forte, tout en formant un écran pour les nuisances acoustiques et atmosphériques du secteur, avec des bâtiments conçus pour y répondre.

 

L’objectif est d’accueillir de nouveaux habitants en diversifiant l’offre d’habitat (logements privés, sociaux, spécifiques), offrant ainsi un parcours résidentiel aux habitants du territoire. Le projet programme la construction d’environ 1000 logements neufs, principalement sous forme de logements collectifs, mais aussi de logements intermédiaires (petites typologies avec accès individualisé et espace extérieur). Cette programmation des opérations de rénovation urbaine des communes limitrophes (menées dans le cadre des dispositifs mis en place par l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine - ANRU) et intègre des opérations de reconstitution de l’offre liée au « 1 pour 1 » (un logement reconstruit pour un logement démoli).

 

Des équipements publics seront construits afin de répondre aux besoins du nouveau quartier mais également aux besoins existants des quartiers environnants. Il prévoit la construction d’un groupe scolaire élémentaire et maternelle de 26 classes – y compris un gymnase, ainsi qu’une offre de commerces, services, et activités (y compris locaux associatifs et de l’économie sociale et solidaire). Il est également prévu la réhabilitation d’un bâtiment industriel en tiers lieu artisanal et culturel. L’objectif de cette programmation est de favoriser une animation continue des lieux et d’aménager un quartier mixte dans ses fonctions et ses usages, avec des espaces partagés diversifiés. Ainsi, des espaces publics existants (telle que la place Dezobry) seront requalifiés, de nouveaux espaces publics de qualité seront réalisés dont un mail paysager et végétalisé de 1 hectare. L’objectif est de faire de ce quartier un centre-ville animé, attractif et agréable à vivre. Le projet a pour ambition une reconquête d’un site industriel par un retour au sol. En effet, il prévoit une désimperméabilisation de 20% du terrain au profit d’une végétalisation généreuse, par le biais de massifs plantés, d’arbres de rues, de cœurs d’îlots végétalisés, de jardins privatifs, etc.

 

L’un des enjeux majeurs de l’opération concerne les nuisances du site liées à son histoire industrielle et à sa localisation près d’axes autoroutiers et ferroviaires. Les traitements de la pollution des sols, de la pollution de l’air et des nuisances sonores sont des défis à relever lors de son aménagement. Un soin particulier est porté sur l’organisation du quartier et de ses bâtiments afin d’atténuer au maximum ces nuisances et garantir un espace de vie de qualité pour ses habitants. En termes de déplacements, la place de la voiture est volontairement limitée, au profit des mobilités douces. Pour encourager ce type de mobilité, le projet prévoit l’aménagement de circulations piétonnes confortables et généreuses, de pistes cyclables, d’une zone de rencontre limitée à 20 km/h, etc.

 

Les collectivités accompagnent la renaissance du centre-ville par la mise en œuvre d’un projet d’aménagement durable et soutenable ambitieux où la désimperméabilisation des sols permet d’assurer la maîtrise et la gestion des eaux pluviales en surface.

Département(s) concerné(s): Seine-Saint-Denis (93) Type d'enquête: Urbanisme et aménagement