origin

Le 26 janvier 2024

BIBLIOGRAPHIE du 26/01/2024

Réndustrialisation

La réindustrialisation ne sera pas possible sans une implication sincère des citoyens, estime l'Académie des technologies, dans une note présentée le 22 janvier. Ce qui suppose de la part des entreprises "beaucoup d'empathie" et de s'appuyer sur le "terreau local". En outre, le pays devra relever quatre défis : l'énergie, l'excellence numérique, les compétences et l'accès aux intrants.

ZAN

Un débat a eu lieu au Sénat, hier, sur le ZAN, en présence du ministre de la Cohésion des territoires et de la Transition écologique, Christophe Béchu. Ce débat, s'il a permis de poser beaucoup de questions, n'a en revanche pas donné lieu à beaucoup de réponses.

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage… C’est à la faveur d’un débat organisé au Sénat, ce 18 janvier, que le zéro artificialisation nette (ZAN), objet d’un texte correctif publié le 21 juillet 2023 pour en faciliter la mise en oeuvre, a de nouveau occupé l’hémicycle l’espace d’une séance de contrôle. Derrière cet acronyme, "ce sont le logement et le développement économique des territoires ruraux et périurbains qui se jouent", a rappelé la sénatrice Cécile Cukierman (CRCE-K), à l’initiative de ces échanges.

La cérémonie des voeux de Villes de France a été l'occasion pour ses représentants de dresser trois priorités pour 2024 : le nouvel acte de décentralisation, le rééquilibrage des dotations et la réindustrialisation à laquelle il manque une dimension d'aménagement du territoire.

En dépit de trois ans de vifs débats, une étude de la Scet souligne que la prise de conscience des enjeux liés au zéro artificialisation nette (ZAN) reste encore partielle chez les acteurs de l’aménagement et de l’immobilier. Elle observe également que ces derniers restent insuffisamment outillés pour décliner sa mise en œuvre, laquelle se heurte encore à de nombreux freins. Aussi, sans surprise, elle constate que les objectifs du ZAN sont encore assez peu déclinés dans la stratégie et les documents de planification des collectivités.

ENr

Notamment portée par un solaire photovoltaïque en plein boom, au point de rattraper son retard, la part d’électricité renouvelable dans la consommation de la France a progressé en 2022, qui fait figure de bon millésime. Reste que l’objectif de 40% de renouvelables dans la consommation d’ici 2030 reste hors d’atteinte, notamment plombé par un éolien qui peine toujours à déployer ses ailes.

Terza. Tel est le nom de l’outil lancé et mis à disposition gratuitement par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) pour "faciliter le dimensionnement" des zones d’accélération des énergies renouvelables que doivent déterminer les communes, conformément aux dispositions de la loi du 10 mars 2023. Un outil qui viendra sans doute utilement compléter la nouvelle version du portail Cerema/IGN.

Climat - Énergie

La France a investi 9 milliards d’euros pour bâtir une filière hydrogène performante entre 2020 et 2030. Celle-ci s’appuie sur une technologie clé, l’électrolyse, et s’ancre localement avec une production exclusivement française et des équipements fabriqués dans le pays ou en Europe. Mais attention ! Parfois présenté comme une « solution miracle », le développement de l’hydrogène bas carbone et renouvelable doit s’accompagner d’une évolution de nos habitudes et comportements vers plus de sobriété. Luc Bodineau, Coordinateur du Programme Hydrogène à l'ADEME, nous explique pourquoi.

Notre planète est actuellement placée sur une trajectoire de réchauffement de +2,7 °C d'ici 2100.

Dans le cadre de l'élaboration du prochain plan national d'adaptation au changement climatique attendu avant l'été, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a réuni ce 23 janvier à Paris experts, élus, responsables d'entreprises et représentants de la société civile pour une matinée d'échanges. Le gouvernement, qui prend comme hypothèse un réchauffement de 4°C en France d'ici la fin du siècle, veut préparer les esprits aux innombrables bouleversements causés par l'évolution du climat sur l'agriculture, les modes de vie ou les infrastructures.

Lancées l'année dernière, les réflexions sur l'adaptation au changement climatique s'accélèrent. Le ministre de la Transition écologique espère mieux impliquer les parties prenantes et faire adopter un nouveau plan l'été prochain.

Le troisième plan national d'adaptation de la France au changement climatique (PNACC 3) devrait être publié "au début de l'été", a annoncé Christophe Béchu ce 19 janvier.

Le gouvernement a décidé d'amputer l'avant-projet de loi sur la "souveraineté énergétique" de tout objectif en matière de climat et de choix des énergies, assurant vouloir "prendre davantage de temps" pour la discussion au moment où Bruno Le Maire se saisit du portefeuille Energie.

Eau

"En décembre 2023, la recharge des nappes se poursuit avec 69% des points d’observation en hausse. Seules les nappes du pourtour méditerranéen et de Corse ont des niveaux stables ou en baisse", indique le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM),  dans son bulletin mensuel sur les nappes phréatiques au 1er janvier 2024(Lien sortant, nouvelle fenêtre) publié ce 17 janvier.

Pour améliorer la résilience des territoires face aux effets du changement climatique sur la disponibilité de la ressource en eau et parer aux conflits d’usages, un rapport, présenté ce 17 janvier devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, propose d’agir sur plusieurs fronts. Solutions fondées sur la nature, sobriété hydrique, stockage d’eau, réutilisation des eaux usées, aménagement du territoire, compteurs intelligents, tarification progressive, aquaprêts, outils fiscaux… composent ce "bouquet de solutions".

Nucléaire

Six ans après la concertation lancée en amont du réexamen des réacteurs de 900 MW, une nouvelle concertation publique s'ouvre autour des réacteurs de 1 300 MW. Objectif ? Débattre de leur prolongation au-delà de leur quarantième année de service.

Une concertation publique est lancée jeudi par le Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), concernant 20 réacteurs atteignant l'âge de 40 ans.  - https://concertation.suretenucleaire.fr/

Déchets

France stratégie, organisme de réflexion et de prospective rattaché à Matignon, a publié hier une « note d'analyse » sur le cadre d'organisation du tri des emballages, avec une proposition pour le moins surprenante : retirer cette responsabilité aux collectivités pour la confier aux éco-organismes.

Pour relever le défi de la réduction des déchets, l’Ademe, s’appuyant sur trois nouvelles études, plaide pour un changement de modèle, responsabilisant tant les ménages – via l’instauration de la tarification incitative – que les opérateurs de collecte et de traitement des déchets, via des contrats de performance valorisant les objectifs de prévention et de collaboration.